QUE PEUT-ON APPRENDRE D’UN IVROGNE ?

En Ephésiens 5 :18, l’apôtre Paul nous dit : « Ne vous enivrez pas de vin, car c’est de la débauche, mais soyez remplis de l’Esprit. » Quel étrange parallèle ! Voyons quelles leçons nous pouvons tirer de ce conseil.

*Avez-vous déjà rencontré un homme ivre ? Sous l’influence de l’alcool, il se comporte d’une certaine manière et il émet une certaine odeur. Sa peau, son haleine, tout son être est imprégné de cette odeur d’alcool. Et nous, quand nous sommes soumis à l’Esprit de Dieu, nous émettons une certaine fragrance  partout où nous allons, nous laissons derrière nous un parfum,  des traces.

En tant que croyants, nous sommes appelés à être lumière, à changer l’atmosphère autour de nous, avec la grâce, la bonté et l’amour de Dieu. Malheureusement, certains croyants font des dégâts partout où ils passent, ils blessent les gens, ils offensent. Mais si nous sommes remplis de l’Esprit du Seigneur, nous dégageons cette fragrance, qui fait que les autres se sentent mieux après notre passage, ils sont encouragés, élevés, relevés. Pas besoin de faire des efforts pour propager cette bonne odeur, elle se dégage alors de notre être naturellement, tout comme l’odeur d’alcool et de vinasse se dégage d’un ivrogne.

*Certains individus (pas tous), quand ils sont ivres, sont remplis de joie, ils font des blagues, ils font rire tout le monde. Ainsi, nous aussi, nous sommes appelés à déborder, à être des témoins de la joie du Seigneur, car Il nous a dit que des fleuves d’eau vive se dégageraient de notre sein. La présence du Saint-Esprit dans nos vies devrait dégager de la joie, et pas seulement quand tout va bien, mais même lorsque nous faisons face aux problèmes et aux épreuves. Mais si nous commençons à perdre notre joie, cela veut dire que notre conduit a une fuite quelque part, nous sommes « moins remplis ». La joie du Seigneur est notre force, Dieu a répandu sur nous une huile d’allégresse. (Psaume 45 :8) Si vous sentez que vous perdez votre joie, arrêtez-vous et demandez à Dieu ce qui ne va pas.

Cette joie profonde est notre force, notre stabilité, un signe qu’on est dans la présence de Dieu. Si vous affichez une mine allongée, comme si vous veniez d’enterrer votre grand-mère, alors vous n’êtes pas rempli du Saint-Esprit. Arrêtez tout et retournez à la source, vous avez une fuite !

*Un individu en état d’ébriété a souvent un courage, une hardiesse, une absence de peur qui peuvent être effrayants. Même si, dans la journée, il est d’un naturel peureux et timide, tout à coup, il peut marcher sur les toits ! Pourquoi ? Parce qu’il est sous l’influence de l’alcool. De même nous, quand nous sommes sous l’influence du Saint-Esprit, nous ne devrions pas avoir peur, craindre l’avenir ou les problèmes. Nous ne devrions pas non plus avoir peur d’ouvrir notre bouche, dans ce monde où règne le politiquement correct : « Ne dis rien, ne parle pas, ça va offenser quelqu’un ! » Bien entendu, on  doit faire attention à ne pas offenser délibérément les gens,  mais quand on marche dans la vérité, tôt ou tard, la vérité va confronter le mensonge. N’oublions pas que la crainte de l’homme est un piège.

L’apôtre Paul, dans 2 Timothée 1 :7, nous dit : « Dieu ne nous a pas donné un esprit de timidité, mais de puissance, d’amour et de sagesse. » Quand nous sommes soumis au Saint-Esprit, nous ouvrons la bouche avec hardiesse et assurance, nous pouvons faire sans peur ce que Dieu nous demande de faire et aller à contre- courant d’un monde envahi d’immoralité, d’incrédulité et de violence.

*Quand quelqu’un sous l’influence de l’alcool tombe, tellement il est imbibé, il ne sent rien même si on le bat et ou qu’on le frappe. Au réveil, il n’aura aucun souvenir de s’être fait rouer de coups.  Si on a tendance à être offensé pour un petit  rien, c’est comme un baromètre : on n’est pas sous l’influence du Saint-Esprit. Sous son influence, on est comme un canard : leurs plumes sont revêtues d’une huile, de sorte que lorsqu’ils plongent dans l’eau, l’eau leur coule sur les plumes ; cette huile les protège aussi du froid. Poursuivez la paix, cette disposition à pardonner et à aimer, car sans elle, personne ne pourra voir le Seigneur à travers vous.

*Avez-vous remarqué que certaines personnes (là encore, pas toutes), lorsqu’elles ont bu, sont d’humeur très agréable. Un homme ivre, dans un bar, va oublier ses ennemis et dire tout à coup: « J’aime tout le monde, barman c’est ma tournée ! »  Quand on est sous l’influence du Saint-Esprit, on n’est pas là à décortiquer tout le monde, à critiquer, à tout calibrer.  Actes 4 :31-32 nous dit : « La multitude de ceux qui avaient cru étaient maintenant d’un cœur et d’une âme. » Ils étaient unis, ils s’encourageaient.

*Les gens sous l’influence de l’alcool sont très généreux : un ivrogne va rentrer dans un bar avec son portefeuille bien gonflé et repartir à sec. Quelqu’un qui n’est pas sous l’influence du Saint-Esprit ne met que des petites pièces dans la corbeille, il donne sa dîme au centime près, il donne parce qu’il est obligé. Mais un cœur rempli du Saint-Esprit donne parce qu’il veut donner, il est généreux.

 

Soyons donc honnêtes avec nous-mêmes, passons quelques instants à nous évaluer. Si nous n’avons pas beaucoup de joie, si nous avons peur, si nous préférons les compromis, si nous avons un esprit critique, si nous sommes un peu trop attachés à notre porte-monnaie, peut-être avons-nous une fuite quelque part.